Depuis 2007, je me demande comment ceux qui sont en charge du système financier font pour faire perdurer si longtemps cette illusion. Il est incroyable que sans changement majeur et résolution des problèmes qui ont engendré la crise de 2007, les banquiers centraux soient parvenus à créer cet écran de fumée faisant croire que tout va bien.

Ils sont parvenus à convaincre la majorité qu’il n’y a nul besoin d’être productif. Il suffit de créer de la monnaie, de doper les marchés ici et là… il n’y aura pas de conséquences, les problèmes vont disparaître comme par magie. Et si ça ne marche pas, on relance de plus belle en ayant recours aux ingrédients qui ont provoqué la crise de 2007. N’est-ce pas fou ?

Malheureusement, je n’ai pas été mis au courant qu’on a changé les lois naturelles, que l’on vit dans un nouveau paradigme, celui du buffet tout à volonté pour tout le monde.

Pourquoi le monde occidental croit encore que nous ne finirons pas comme le Venezuela ? Je n’arrive pas à le concevoir. Oui, nous sommes plus puissants, nous pouvons imposer des sanctions à d’autres pays, nous possédons les devises majeures. Mais, à part cela, quelle est la différence fondamentale entre les tendances économiques des pays occidentaux et le Venezuela ?

Je ne décèle pas beaucoup de sagesse chez les politiciens européens. Il n’y a pas de terme à leur faim insatiable de voix électorales, peu importe si l’idée avancée pour les obtenir est bonne ou mauvaise. Ils semblent vivre dans un monde doté de ressources et d’énergie illimitées. Manifestement, ils ne servent pas la population dans son ensemble, mais leur propre agenda politique. Difficile de trouver une pointe d’humilité dans le discours d’un homme politique d’aujourd’hui. Les médias sont remplis d’informations de diversion, ou de mensonges destinés à laver le cerveau de la population. La vérité s’invite parfois, mais par accident. (…)

Les banques centrales

Que se passera-t-il si les marchés s’effondrent pendant que les banques centrales décident de vendre les actifs de leur bilan ?

Pourquoi les banques centrales doivent-elles continuer à acheter des obligations et des actions alors que l’économie est en phase de reprise ? La réponse est simple : il n’y a pas de reprise, il n’y en a d’ailleurs jamais eu. L’argent créé a dopé les marchés, tandis que les algorithmes et les grandes banques ont suivi la tendance. Comment peut-on parler d’économie de marché alors que les banques centrales ont injecté plus de 10 trillions de dollars sur les marchés, en seulement 10 ans ? A-t-on idée des conséquences sur la valeur des devises, sur l’épargne des citoyens ?

Si les obligations sont un actif si sûr, pourquoi les investisseurs ne font-ils pas la queue pour les acquérir ? (…)


La Banque du Japon possède aujourd’hui 75 % des ETF japonais. La BNS est désormais un hedge fund qui possède pour 85 milliards d’actions américaines. La BCE finance des opérations de fusions et acquisitions à des taux zéro. (…)

Les gens devraient manifester dans la rue en posant des questions. Comment tout ceci a-t-il pu être entrepris sans demander l’avis des électeurs ? Comment peuvent-ils jouer ainsi avec le pouvoir d’achat des devises majeures tout en faussant la valorisation de tous les actifs financiers. Pensez-vous que tout ceci puisse être sans conséquences ? Dans ce cas, pourquoi allons-nous travailler tous les jours ? Pourquoi la banque centrale ne nous donne pas cet argent gratuitement ?

Les taux d’intérêt et la dette

Pourquoi, pour la première fois depuis 5000 ans, les taux doivent-ils être proches de zéro dans le contexte d’une économie normale ? Comment peut-on penser que cela ne créera pas d’énormes bulles, ne détruira pas l’envie d’épargner ou le capital productif ?

Avec la révolution de l’information, on s’attendrait à ce que la sagesse et la compréhension augmentent parmi la population. Nous semblons pourtant être plus naïfs et ignorants que toutes les autres générations en ce qui concerne la finance.

Comment est-ce possible qu’aucun parti au pouvoir dans un pays développé ne hurle pour mettre un terme à cette accumulation inimaginable de dette ? Je pense que le remboursement de celle-ci est impossible, tout banquier central ou politicien sain d’esprit devrait aussi le savoir. Ils ne vous diront jamais la vérité, nous y serons confrontés de façon subite.

L’Institute of International Finance a fait savoir fin juin que la dette mondiale nominale a atteint un record de 217 trillions de dollars, soit 327 % du PIB mondial… pensez-vous vraiment que l’on puisse continuer ainsi ? Pour combien de temps ?

Qui remboursera tout cet argent alors que les classes moyennes sont détruites et que l’écart dans la distribution de la richesse ne cesse de grandir ? D’où viendra la croissance nécessaire pour rembourser cette dette ?

Ne comptez pas sur les marchés émergents pour nous aider, ils croulent aussi sous la dette. Qui sera alors le sauveur ? Aucun acteur majeur n’est pas endetté, ou susceptible de générer suffisamment de croissance pour compenser ce problème mondial, même uniquement en partie. (…)

Pire encore, les chiffres publics de la dette pourraient être encore pires vus que la BRI vient d’affirmer avoir trouvé près de 14 trillions de dette supplémentaire. (…)

Les cycles économiques

En plus de ces problèmes, pensez-vous que les cycles économiques ont cessé d’exister ? Et que se passera-t-il en cas de période de récession couplée à une énorme pile de dette ? Combien de cycles économiques de ces 2 dernières décennies ont été neutralisés par les interventions des banques centrales et des gouvernements ? (…)

Pensez-vous que les banques centrales pourront sortir indemnes de cette expérience ? Le graphique ci-dessous montre que depuis la création de la Federal Reserve, la fréquence des cycles d’expansion et de baisse des marchés financiers a augmenté de façon exponentielle. S’il s’agissait d’un sismographe, nous serions tous paniqués. Je doute donc que l’on puisse s’attendre à ce que la situation soit réglée sans une douleur proportionnelle à sa gravité.

Quelle échappatoire pour sous cet argent ?

Je pense qu’il sera investi dans les actifs tangibles, et surtout les métaux précieux. Pourquoi ? Car il y aura peu d’alternatives de confiance.

Les marchés actions ? Voici le graphique du Nasdaq, cela vous tente ?

Le S&P 500 ?

L’immobilier ?

bulle immo us 2.0 juillet 2017Le marché obligataire ?

Les matières premières ? Ne pensez-vous pas qu’une récession aura un impact sur la demande industrielle ? Si c’est le cas, les métaux précieux en tant que monnaie se comporteront mieux que les matières premières.

Vous pensez peut-être que Bitcoin est une bonne alternative. Sa valeur pourrait atteindre 1 million de dollars, mais combien de gens oseront entrer sur le marché durant une telle hausse exponentielle ? Pensez-vous que les masses adopteront Bitcoin alors que c’est le chaos sur les marchés ? La plupart des gens ont déjà des problèmes à utiliser un navigateur, pensez-vous qu’ils soient capables de comprendre Bitcoin ? Le concept des cryptodevises est déjà compliqué à saisir, même pour des gens avec un quotient intellectuel élevé.

Alors, quelle alternative reste-t-il ? L’or et les actions minières.

Les métaux précieux

L’or était considéré comme la véritable monnaie durant des millénaires, aujourd’hui c’est encore une monnaie. La structure du système financier mondial se base toujours sur l’or. Si ce n’est pas vrai, pourquoi les banques centrales en possèdent ?

Pourquoi la Chine et la Russie achètent autant d’or que possible depuis quelques années. Vous n’aimez peut-être pas ces 2 pays, mais leurs dirigeants sont loin d’être idiots.

De plus, les pays qui connaissent les plus hauts taux de croissance sont des sociétés fortement orientées vers l’or. Elles comprennent le rôle du métal jaune et seront prêtes à investir dedans en cas de crise monétaire.

Mais comment se présente le marché de l’or ? La tendance baissière de ces 6 dernières années semble rompue :


Les volumes augmentent :

Et où en sommes-nous dans le cycle des matières premières ?

Ne pensez-vous pas que l’or est la réponse pour faire face à ce qui nous attend dans les 3 à 5 ans à venir ?

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