L’appétit pour l’or des banques centrales n’a plus été aussi élevé depuis 2015, d’après le World Council (WGC). Durant le 3e trimestre 2018, elles ont acheté plus de 148 tonnes de métal. Il s’agit d’une hausse de 22 % par rapport au T3 de 2017.

Sur base du cours actuel de 1223 $ l’once, ces achats d’or des banques centrales représentent un montant de 5,82 milliards de dollars. La Russie est le contributeur principal de cette tendance, sa banque centrale ayant fait l’acquisition de plus de 92 tonnes de métal jaune durant ce trimestre. Il s’agit des plus grandes acquisitions d’or trimestrielles de la Fédération de Russie depuis 1993.

Au mois de mai de cette année, le sous-gouverneur de la banque de Russie, Dmitry Tulin, a déclaré devant la chambre basse de la Douma que l’or est « une garantie à 100 % contre les risques juridiques et politiques ».

Le WGC, une association qui représente les plus gros producteurs d’or, a dévoilé que les pays qui furent les plus actifs sur le marché de l’or sont la Turquie (18,5 tonnes), le Kazakhstan (13,4 tonnes) et l’Inde (13,7 tonnes).

En Europe, les banques centrales de la Pologne et de la Hongrie sont également passées à l’achat. (…) Malgré les appétits des banques centrales, le cours de l’or a baissé de 4 % durant cette période, allant jusqu’à passer en dessous de la barre des 1200 $ pour atteindre son plus bas niveau depuis janvier 2017. Durant le mois d’octobre, le métal jaune s’est néanmoins redressé.

Le WGC affirme que tandis que la demande des banques centrales était renforcée par celle de la demande pour les lingots et les pièces d’or, des bijoutiers et des besoins des fabricants de produits high-tech, les investisseurs n’ont pas suivi la tendance. Les ETF ont vendu 116 tonnes d’or durant le T3 2018. Si bien qu’au final, la demande globale du T3 s’est élevée à 964,3 tonnes, soit 6,2 tonnes de plus par rapport au même trimestre de l’année dernière.

Source : CNBC