• Hier, la descente aux enfers de l’or s’est arrêtée à 1.774,87 $, après avoir atteint jusqu’à 1.771 $ en cours de séance. L’argent est quant à lui parvenu a clôturé en légère hausse de 0,4 %, continuant ainsi de bien mieux tenir le terrain que le métal jaune. Depuis ce matin, l’or est en hausse, à 1.784,5 $. L’argent est par contre en baisse de 0,5 %.
  • La redoutée croix de la mort, le croisement entre les moyennes mobiles à 50 et 200 jours, se dessine désormais sur le graphique de l’or. Ce n’était plus arrivé depuis 2018. « Il ne s’agit pas d’un développement idéal, d’autant plus que ce n’était plus arrivé depuis plus de 2 ans », a déclaré Craig Erlam, analyste senior d’Oanda.
  • La hausse des taux obligataires américains rend les investisseurs nerveux, selon lui. Le bon du Trésor sur 10 ans est désormais autour de 1,3 %. Habituellement, une telle augmentation est positive pour le dollar. Reste à savoir à quel niveau la FED va s’inquiéter de cette hausse des taux. Elle pourrait mettre en place une politique de contrôle de la courbe des taux, comme le fait la Banque du Japon, ou la version bis de la BCE.
  • Cela dit, la hausse des taux obligataires n’est pas nécessairement mauvaise pour l’or. Mais pour que le métal jaune prospère dans ce contexte, il faudra que l’inflation accélère, ce qui n’est pas impossible, vu la hausse continue des matières premières. Par exemple, le baril de Brent a dépassé récemment les 65 $ pour la première fois depuis plus d’un an. Sur une année, le prix de nombreux produits agricoles affiche une hausse à 2 chiffres (de 12,7 % pour le sucre à 54,7 % pour le soja).
  • L’argent va-t-il enfin titiller son record vieux de plusieurs décennies ? Selon David Smith, il y a une lueur d’espoir. Elle est représentée par l’histoire du palladium. Ce marché avait les plus grosses positions short en proportion avec sa taille du complexe des métaux il y a 3 ans. Mais la demande physique a fini par prévaloir sur ces positions synthétiques en 2018. En 2 ans, son prix a plus que doublé.
  • Peter Boockvar a pris note de la hausse du taux des obligations sur 10 ans. Mais il relève également que le taux réel sur les bons du Trésor sur 5 ans continue de baisser. Il est désormais de -1,88 %. Il reste optimiste pour le métal jaune en raison de la vigueur du dollar qui est temporaire, selon lui. Il prédit que l’inflation va en surprendre plus d’un. La FED ne réagira pas, ce qui fera plonger les taux courts réels en territoire encore plus négatif.