• Après une session volatile qui a vu fluctuer l’or de 30 $, le métal a clôturé à la hausse en finissant la semaine à 1.780 $ environ. L’argent a également connu une séance tout aussi mouvementée, pour également ponctuer sur une hausse d’environ 1 %. Ce matin, les 2 métaux précieux sont à la hausse.
  • Tous les métaux précieux s’apprécient en 2021 (palladium, platine, rhodium, argent, etc.), sauf l’or. Comment expliquer cette anomalie ? Selon Peter Hug, de Kitco, c’est le taux de l’obligation américaine sur 10 ans, en hausse, qui est responsable. La semaine dernière, il est passé de 1,15 à 1,33 %, ce qui a porté le dollar. Cela devrait néanmoins être plus une opportunité qu’un risque, selon Hug. « Je préfère être long que short à 1.775 $ », a-t-il déclaré. C’est d’autant plus vrai que l’inflation semble s’accélérer, notamment sur base du PPI (coûts des producteurs).
  • Si la hausse des taux obligataires longs est un problème à court terme pour l’or, cela pourrait s’avérer bénéfique plus tard. En effet, la FED ne pourra tolérer la poursuite de cette hausse. Non seulement cela va faire bondir le service de la dette US, mais cela met également en péril la stabilité de la Bourse. Selon Ole Hansen, cela pourrait pousser la Banque centrale américaine à mettre en place un contrôle de la courbe des taux. Ce qui devrait être suffisant pour propulser l’or vers un nouveau record à plus de 2.000 $ l’once.
  • L’argent va surperformer l’or : cette prédiction est vraiment en train de devenir le consensus. Crescat Capital fait partie des nombreuses institutions qui parient sur le métal gris. Selon Tavi Costa, gestionnaire de Crescat, le marché de l’argent a rarement été aussi déséquilibré du point de vue de l’offre et de la demande. « À moins de 30 $ l’once, l’argent est l’actif macroéconomique le plus attractif du monde », a-t-il indiqué. Les déluges de liquidités déversés par les banques centrales sont à la base de son optimisme. « Les investisseurs commencent à voir l’inflation se manifester, c’est pourquoi j’aime tant les actifs tangibles », a-t-il expliqué. « L’or semble bon marché. L’argent semble vraiment, vraiment pas cher. Il est ridicule de ne pas se positionner vu l’environnement », a-t-il ajouté. Avec la demande industrielle qui devrait reprendre et les perturbations qui ont affecté la production en 2020, il ne faudra pas grand-chose pour engendrer un étranglement de l’offre.
  • Michael Burry, le célèbre investisseur qui a fait fortune en anticipant la crise des subprimes, a averti ce week-end sur Twitter que les États-Unis sont ni plus ni moins à l’aube de la république de Weimar. Selon lui, le cycle inflationniste allemand a duré pendant 9 ans (1914 à 1923), tandis que la catastrophe ne s’est véritablement matérialisée qu’en un an, de 1922 à 1923. Le cycle de maturation des États-Unis aurait commencé en 2010. Il prédit une accélération dramatique de l’inflation dans les mois à venir.
  • Si l’or stagne, Bitcoin ne cesse de battre record sur record. Ce qui fait dire à ses inconditionnels que BTC est une meilleure valeur refuge que l’or. Le raisonnement semble simpliste. Bitcoin partant d’une base beaucoup plus basse, il est normal que son appréciation soit plus rapide. Reste à savoir à quelle valeur de marché il se stabilisera. Les investisseurs qui se positionnent agressivement sur Bitcoin aujourd’hui le font non pas par peur de la perte de leur pouvoir d’achat, mais par opportunisme. Il n’y a rien de mal à cela, néanmoins il faut avoir l’honnêteté de l’admettre. Si Tesla et MicroStrategy étaient vraiment inquiets à propos du dollar, elles auraient pris des mesures avant. Et surtout, qui emprunte de l’argent pour acheter une valeur refuge ? Ce racolage incessant fait planer une mauvaise impression.
  • L’année dernière, les États-Unis ont perdu leur statut de premier partenaire commercial de la Chine. C’est désormais l’Union européenne qui occupe cette place. Les échanges sino-européens ont progressé dans les 2 sens (importations et exportations), alors que le contraire s’est produit entre les USA et la Chine.