• Après une semaine difficile pour l’or, les métaux précieux ont enregistré une solide hausse pour commencer la semaine. Ce lundi, le métal jaune est repassé de façon énergique au-dessus des 1.800 $ pour clôturer à un peu plus de 1.809 $ l’once, et ce, en dessinant un beau chandelier presque plein. Idem pour l’argent, qui a terminé la séance à plus de 28,2 $. Ce matin l’or n’a quasi pas bougé depuis l’ouverture, alors qu’au moment d’écrire ces lignes l’argent est en repli d’environ 0,5 %.
  • L’or a rebondi tandis que la hausse des taux obligataires longs américains se poursuit. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que les craintes d’inflation ont pris le dessus, selon Ipek Oykardeskaya, analyste de SwissQuote. « Il y a une conviction grandissante concernant la nécessité de se protéger contre un bond de l’inflation », a-t-elle déclaré.
  • Le silver squeeze est un sujet très discuté en ce moment, et pas que dans les cercles des métaux précieux. Demandes de livraisons physiques records du côté des contrats à terme du COMEX, tensions à Londres qui ont poussé des ETF à modifier leur prospectus, pénuries de pièces d’argent, les signes s’accumulent. La tendance haussière est très claire, selon James Turk. Hier, le métal a clôturé à plus de 28 $, ce qui est positif. Il s’agit d’un niveau de résistance important avant le véritable test des 30 $. Pour rappel, à chaque fois que le métal gris a dépassé de façon convaincante les 30 $ au beau milieu d’un marché haussier, il a ensuite filé vers 50 $ l’once. Cela ne s’est produit que 2 fois dans l’histoire, fin des années 70 et fin 2010.
  • Pierre Lassonde estime qu’à 1.760 $, l’or a fixé son plus bas. Comment arrive-t-il à cette conclusion ? Selon lui, la reprise de la demande pour les bijoux en or en Inde et en Chine permet de fixer un prix plancher. L’année dernière c’est la demande d’investissement (surtout des ETF) qui a alimenté la hausse du cours du métal jaune, alors qu’à cette époque, la demande de la joaillerie était fortement déprimée. Aujourd’hui, c’est le contraire qui se passe. La demande des ETF baisse, mais celle pour les bijoux en or augmente, notamment grâce à des prix plus abordables, la reprise en Chine et la baisse des droits de douane en Inde. D’où cette belle formule de Lassonde : c’est la demande d’investissement qui fixe le prix maximum de l’or, tandis que la demande pour la joaillerie fixe le prix minimum.
  • L’administration Biden a enclenché la 5e afin de tenter de faire ratifier son plan de stimulation à un peu moins de 2 billions de dollars. Le vote à la Chambre des Représentants pourrait avoir lieu dès ce vendredi, tandis que les mesures seraient soumises à l’approbation du Sénat la semaine prochaine. En cas de succès, le président américain pourrait se concentrer sur son grand plan d’investissement dans les infrastructures, qui devrait lui aussi peser plusieurs billions de dollars.
  • La dette mondiale a grimpé jusqu’à 356 % du PIB en 2020. Il s’agit de 35 % de plus par rapport à 2019. À titre de comparaison, l’endettement s’était creusé de 10 et 15 % en 2008 et 2009. On a fait donc « mieux » en une petite année. La dette publique représente désormais 105 % du PIB, contre 88 % en 2019.