• Les métaux précieux se sont bien redressés durant la seconde moitié de la semaine dernière. Actuellement, l’or s’échange confortablement au-dessus de 1.700 $ l’once, bien qu’il soit en baisse de 0,2 % depuis l’ouverture de la session asiatique (cours actuel 1.726 $). L’argent est quant à lui à 24,76 $, en recul de 0,8 % au moment d’écrire ces lignes.
  • Vendredi, les chiffres de l’emploi américain ont battu les prévisions les plus optimistes. En mars, 916.000 postes ont été créés. Le consensus attendait 660.000 créations. Ces excellents chiffres ont fait chuter le taux de chômage de 6,2 à 6 %. La nouvelle a fait bondir le bon du Trésor à 10 ans, qui se rapproche à nouveau de 1,7 %. Cela devrait également doper le dollar, et donc nuire à court terme au cours de l’or.
  • Selon Alasdair MacLeod, les sociétés minières ne se protégeraient plus d’une baisse du cours de l’or via des positions short sur les marchés à terme, ce qui suggère qu’elles estiment que le plus bas est atteint.
  • La dette américaine vient de franchir la barre des 28 billions de dollars. Durant les 13 derniers mois, elle s’est creusée de 4,7 billions.

L’or, ça ne sert à rien ? En Inde, il sert de garantie à des prêts

On entend souvent que l’or est un investissement non productif. En Inde, pourtant, il existe des sociétés spécialisées qui prêtent de l’argent aux emprunteurs qui acceptent de déposer leur or en garantie.

Comme l’explique cet article de l’Hindustan Times, les prêts or ont littéralement explosé depuis la pandémie de coronavirus. Muthoot Finance Ltd, le leader du secteur, dispose d’un stock de 146 tonnes d’or déposé en collatéral par ses clients, soit plus que les réserves d’or de pays tels que Singapour ou la Suède. Il peut s’agir de lingots ou de bijoux.

« En ce qui concerne leurs bijoux en or, les gens sont sentimentaux », a déclaré George Muthoot Alexander, directeur de Muthoot Finance. « Ils ne veulent pas faire défaut, malgré la baisse du prix de l’or, vu qu’ils veulent absolument récupérer leurs bijoux. »

Le marché des prêts garantis par de l’or devrait croître d’au moins 34 % d’ici 2 ans pour peser 61 milliards de dollars, selon les estimations de KPMG. Le taux de défaut de paiement sur ces prêts est d’environ 1 %, contre 7,5 % pour l’ensemble du secteur bancaire.

Selon le World Gold Council, de nombreux Indiens sont dépendants des prêts or pour avoir rapidement accès à de l’argent frais. Avec du métal en garantie, les emprunteurs peuvent obtenir jusqu’à 90 % de sa valeur.