Il y a quelques jours, nous avons publié un article indiquant que le nouveau patron de la FED, Jerome Powell, n’a pas de solution magique à proposer au problème insoluble qui se pose à lui. Les problématiques engendrées par l’endettement et l’interventionnisme excessifs concernent bien entendu toutes les banques centrales, la BCE en premier. La preuve avec cet article de Martin Armstrong :

« Draghi a réalisé qu’il avait magnifiquement détruit le marché obligataire européen. Outre le fait qu’il est illégal de shorter les obligations gouvernementales, il a fait connaissance avec la dure réalité suivante : si la BCE stoppe ses achats obligataires, il n’y aura pas d’offre aux prix actuels. Cela ferait bondir les taux de façon spectaculaire. Sur les Bunds sur 10 ans, si on devait clôturer à plus de 0,79, cela correspondrait au double du taux allemand actuel. Lorsqu’ils seront au-delà de 1,55 %, vous pouvez vous attendre à ce qu’ils doublent rapidement à nouveau.

En conséquence, Mario Draghi a été averti qu’il fait face à un gros problème. Il a déclaré au Parlement européen ainsi qu’à la Commission des affaires économiques et monétaires qu’il allait maintenir des politiques très accommodantes car elles sont nécessaires malgré le redressement de la zone euro. Il a déclaré que l’inflation reste extrêmement dépendante de politiques monétaires volontaristes. Tout porte à croire qu’après 10 ans de politiques similaires sans aucun signe d’inflation, on serait tenté de remettre en question la théorie quantitative de la monnaie. Mais non.

Draghi a déclaré lundi qu’il poursuivra son programme d’achats d’obligations et qu’il réinvestira l’argent des obligations arrivées à échéance… pour faire ainsi tout le contraire de la FED. Tandis que les bears du dollar continuent de prédire la mort du dollar, ils sont complètement sourds et aveugles aux politiques monétaires implémentées ailleurs.

Draghi réalise qu’il subventionne les gouvernements européens. Il ne stimule pas l’économie, il assure simplement leur survie. Mettre un terme au programme d’achats d’obligations déboucherait sur une crise majeure. Il ne réduira donc pas la taille du bilan de la BCE comme la FED. Draghi a créé un cauchemar économique sans issue. (…) »