Le marché de l’or, qui tient le niveau critique de support des 1.900 $ l’once, n’est nullement menacé de voir sa tendance haussière s’interrompre de sitôt, d’après une société d’investissement.

Dans une note publiée la semaine dernière, Talley Léger, stratégiste d’Invesco, a écrit que les raisons fondamentales qui ont poussé l’or à presque doubler depuis la fin 2015 ne sont pas prêtes de disparaître.

Selon Léger, pour que l’or perde de son lustre, il faudra que l’économie américaine surchauffe au point de forcer la FED à relever son taux directeur de façon significative, ce qui doperait la valeur du dollar. Cependant, le relèvement des taux mettrait également en danger la reprise économique.

Selon Léger, il est difficile « d’identifier un catalyseur en mesure de matérialiser un tel scénario, alors que la reprise économique naissante est vulnérable ».

« Selon nous, la FED semble déterminée à vouloir protéger ce bourgeon de reprise en maintenant son taux directeur à un niveau bas dans un futur proche », a-t-il ajouté.

Même si le marché haussier de l’or ne semble pas près de s’éteindre de sitôt, Léger a tout de même pointé quelques risques à surveiller. Il a expliqué que l’amélioration du moral des ménages pourrait être annonciatrice d’une embellie économique.

« D’après le dernier sondage des consommateurs, les difficultés économiques devraient non seulement perdurer jusqu’à la fin de l’année, mais au-delà. La plupart des consommateurs ne s’attendent pas à un retour ininterrompu de la croissance dans les 5 années à venir », a-t-il précisé.

Le scénario de base d’Invesco prévoit une longue et lente reprise, plombée par les craintes languissantes engendrées par le coronavirus, soit un environnement favorable pour l’or.

Tandis que les États-Unis devront se contenter d’une maigre croissance dans un avenir proche, la FED ne touchera pas aux taux, ce qui pèsera sur le dollar, selon Léger.

Il a également expliqué que la menace de l’inflation, en raison d’une FED qui maintient à un bas niveau son taux directeur, pourrait pousser à la baisse les taux réels, soit « un développement positif pour le prix de l’or ».

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