Après la nouvelle des simulations de la BCE pour savoir combien coûterait un défaut grec si le pays devait sortir de la zone euro (soit une perte de 95 %), nous avons entre-temps appris que Mario Draghi continuait de serrer la vis du cercueil grec lorsque Bloomberg a rapporté que la BCE avait une nouvelle fois relevé de 400 millions d’euros le plafond des fonds d’urgence disponibles pour les banques grecques, bien que celles-ci aient demandé plus.

« L’augmentation du plafond a été approuvée mercredi par le Conseil des Gouverneurs de la BCE, selon des personnes ayant demandé à ne pas être citées vu le caractère confidentiel d’une telle réunion. La Grèce avait demandé environ 900 millions d’euros. Cette augmentation porte le plafond global du dispositif ELA à 70 milliards d’euros. Une hausse du plafond de 600 millions d’euros avait déjà été décidée le 12 mars, peu de temps après une autre augmentation de 500 millions accordée le 5 mars. Les banques grecques n’ont pas encore utilisé tous les fonds d’urgence disponibles et disposent encore d’un accès à 3 milliards d’euros, d’après les mêmes sources. »

Cependant, aucun centime de ces « liquidités » d’urgence n’entrera dans l’économie étant donné qu’elles sont tout simplement fournies pour compenser l’accélération du bank run grec car comme l’a rapporté Reuters mercredi, rien que mercredi les retraits se sont élevés à 300 millions d’euros, le plus gros retrait journalier depuis l’accord de février qui a évité de justesse un effondrement bancaire en Grèce, d’après 2 banquiers de haut rang.

« Les incertitudes générées par l’absence de progrès des négociations et le flot de mauvaises nouvelles ont eu des impacts sur l’opinion » l’un de ces banquiers a déclaré à Reuters « il ne s’agit pas d’une somme énorme, la crainte porte plutôt sur la possibilité de voir cette tendance s’accélérer. »

« Dans le climat actuel avec la crainte d’un ‘Grexident’, il est peu probable que les épargnants ramènent dans un avenir proche de l’argent à leur banque » a déclaré un autre banquier. « Les retraits pourraient se poursuivre en vue du week-end. »

Félicitations à ceux qui ont réussi à obtenir une part de ces 300 millions d’euros : il s’agit probablement de l’une des dernières tranches de capital autorisées à quitter le système bancaire. (…)

Entre-temps le gouvernement grec, au lieu d’examiner sérieusement un plan B qui l’amènerait en dehors de la zone euro, réfléchissait à de nouvelles façons de piller la population afin de rembourser cette Troika tant « haïe ».

Après avoir pillé ses fonds de retraite publics (un acte qui prouve à quel point la Grèce est solvable) pour rembourser le FMI (qui vient justement d’accorder des prêts à l’Ukraine pour qu’elle puisse payer Gazprom), SYRIZA tape désormais dans les caisses des fournisseurs d’eau, de gaz et d’électricité publics via des opérations de repo à court terme pour éviter d’être à court d’argent. (…)

Inutile de préciser, à moins que la Grèce négocie actuellement non seulement comment implémenter l’accord actuel mais aussi les termes d’un 3e accord de renflouement (qui exigera probablement que tous les Grecs mettent en garantie leur rein gauche), que les carottes sont cuites.

Source : ZeroHedge

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