Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement revu à la hausse ses perspectives de croissance mondiale pour 2023, en raison d’une demande « étonnamment résiliente » aux États-Unis et en Europe, de la détente des coûts énergétiques et de la réouverture de l’économie chinoise après l’abandon par Pékin de ses strictes restrictions COVID-19.
Le FMI prévoit toujours une baisse du rythme de la croissance mondiale cette année par rapport à 2022, mais dans une moindre mesure que ce qu’il avait prévu en octobre. Le FMI prévoit désormais une croissance de 2,9 % pour 2023 – contre une prévision de 2,7 % en octobre – contre une croissance de 3,4 % l’an dernier.
Ces chiffres figurent dans les dernières Perspectives de l’économie mondiale, qui préviennent que le monde pourrait facilement tomber en récession cette année. « Les banques centrales vont probablement continuer à resserrer leur politique monétaire pour lutter contre l’inflation, et les préoccupations concernant le fait que cette position restrictive pourrait faire basculer l’économie dans une récession ont augmenté dans les principales économies avancées », indique le rapport.
Le FMI prévoit désormais une croissance du PIB américain de 1,4 % cette année, contre une prévision de 1,0 % en octobre, et une croissance de 2,0 % en 2022. Cela s’explique par une consommation et un investissement plus forts que prévu au troisième trimestre de 2022, un marché du travail robuste et des bilans de consommation solides.
Les perspectives de la zone euro sont également en hausse – à 0,7 %, contre 0,5 % en octobre, bien que ce chiffre soit inférieur à la croissance de 3,5 % en 2022. Selon le FMI, l’Europe s’est adaptée à la hausse des coûts énergétiques plus rapidement que prévu.
Le FMI a revu les perspectives de croissance de la Chine nettement à la hausse, à 5,2 % contre une prévision de 4,4 % en octobre. Les politiques de » zéro TVA » en 2022 ont réduit le taux de croissance de la Chine à 3,0 %, le plaçant sous la moyenne mondiale pour la première fois en plus de 40 ans.
Les perspectives de l’Inde restent solides, avec des prévisions inchangées prévoyant une baisse de la croissance en 2023 à 6,1 %, mais un rebond à 6,8 % en 2024, ce qui correspond à sa performance de 2022.
La Grande-Bretagne est la seule grande économie dont le FMI prévoit la contraction cette année. Il prévoit une baisse de 0,6 % du PIB, les ménages devant faire face à la hausse du coût de la vie, notamment pour l’énergie et les prêts hypothécaires.
Pour 2024, le FMI a très légèrement réduit ses prévisions de croissance mondiale à 3,1 %, contre 3,2 % en octobre.