Le dollar et les marchés actions américains pourraient démarrer leur prochaine phase baissière majeure aujourd’hui. Les banques centrales de par le monde continuent leur serrage de vis monétaire.

En 2013-2014, lorsque j’ai prédit que ce resserrement quantitatif et cette hausse des taux étaient imminents, personne ne m’a cru. J’avais assuré que ce cycle de resserrement monétaire serait inédit en raison des énormes injections de liquidités faites au Japon, en Europe et en Amérique. Les politiques de resserrement monétaire transfèrent les liquidités, qui passent de la classe d’actif des obligations gouvernementales déflationnistes vers le système de réserves fractionnaires des banques, inflationniste.

Powell vient à nouveau de remonter le taux directeur américain et se prépare à accélérer la réduction de la taille du bilan de la FED. Il est également en train de modifier l’écart qui existe entre le taux directeur et le taux sur les réserves excédentaires, les intérêts que perçoivent les banques pour les montants déposés à la FED. À l’avenir, je m’attends à ce qu’il mette davantage de pression sur les banques afin qu’elles récupèrent leur argent auprès de son institution. Il s’agit d’une action extrêmement inflationniste.

La Bourse proche d’une sévère correction

Les marchés actions américains ressemblent, techniquement parlant, à une catastrophe en préparation.

En ce qui concerne les marchés actions, un gestionnaire bien connu a récemment dit que le cycle de resserrement monétaire actuel, pour les marchés, c’est un peu comme si une équipe de foot devait jouer sans gardien de but.

Il est clair que rien de bon ne se prépare pour les marchés actions. Powell semble déterminé à annoncer une nouvelle hausse des taux, au mois d’août ou en septembre. Peut-être que les marchés vont faire du surplace jusque-là, ou grimper un peu. Mais après, les marchés actions sont tel un train qui se dirige tout droit vers la falaise des resserrements quantitatifs. Ils vont dégringoler, et les droits de douane sont le pompon.
Voyez le graphique ci-dessous :

Les investisseurs dans les actions achètent habituellement des obligations lorsqu’ils paniquent. C’est en train de se passer maintenant. Mais, à vrai dire, ils tentent d’échapper à un danger en se dirigeant vers un autre. Ils pensent que la FED va finir par flancher pour arrêter de remonter les taux. Au contraire, je prédis l’accélération de la tendance. On pourrait même être gratifié d’une hausse de 0,5 % en décembre alors que l’inflation continue de grimper.

En raison du creusement de l’écart entre le taux directeur et le taux sur les réserves excédentaires, les banques vont récupérer plus agressivement leur argent déposé à la FED. En bout de course, les gestionnaires vendront dans la panique leurs obligations pour acheter de l’or alors que la Bourse s’effondre, mais que l’inflation accélère simultanément.

En bref, les actions de Powell n’ont pas fait suffisamment de dégâts au marché obligataire pour que les gestionnaires ne les considèrent plus comme une valeur refuge. Mais cela va changer, dans un avenir plutôt proche.

En ce qui concerne les actions minières (GDX), elles vivotent dans ma zone d’accumulation de 23 à 21 $. (…) Une hausse fabuleuse se prépare. Ces titres sont dans les mains d’investisseurs solides alors que des nouvelles qui changeront la donne se préparent pour l’or.

Or : des perspectives fantastiques

L’Inde et la Chine sont les 2 plus grands marchés de l’or physique. La découverte du prix qui a lieu au COMEX et au LBMA dépend, pour schématiser, de la demande par rapport à l’offre fournie par les mines et le recyclage. Lorsque Narendra Modi a été élu Premier ministre indien, il a placé Arun Jaitley à la tête du ministère des Finances. Celui-ci a des problèmes de santé de longue date, il vient de se faire transplanter un rein. Piyush Goyal a été nommé ministre des Finances par intérim. Il s’agit d’un partisan de l’or qui a combattu l’augmentation des droits de douane sur le métal. Des rumeurs affirment que sa nomination va devenir définitive. Si cela a lieu, je pense que les investisseurs de l’or peuvent s’attendre à voir les droits de douane tomber à zéro en Inde, comme le QE américain est passé à zéro.

Observez ce graphique spectaculaire de l’or à long terme. Le ministère des Finances indien est en grande partie responsable du marasme que connaît le marché de l’or depuis 7 ans.

On ignore encore si Goyal va devenir le ministre des Finances permanent, mais si cela a lieu, ce sera probablement le catalyseur qui lancera une énorme demande d’or durable en Inde. Cela devrait être suffisant pour pousser l’or dans une hausse de type vague C d’Elliott, jusqu’au moins 1650 $, et même probablement 2000 $.

Si « Royal Goyal » prend les rênes du ministère des Finances indien tandis que la BCE et la BoJ rejoignent Powell dans son effort de transvaser les liquidités des QE vers le système bancaire, l’or devrait probablement grimper rapidement jusqu’à 3000-5000 dollars.

Hausse spectaculaire de l’or, un vœu pieux ?

Lorsque l’or se préparait à multiplier son cours par 8 en 1999 (250 $ l’once), très peu d’analystes avaient cerné le potentiel haussier. Les commentateurs mainstream les plus optimistes évoquaient 400 $. Ils pensaient tous que le marasme allait continuer pendant des décennies tandis que les marchés actions se préparaient à grimper inexorablement. Ils se sont lourdement trompés.

Voyez le graphique ci-dessus. Je pense que le potentiel d’une multiplication du prix de l’or par 8 est bien plus fort aujourd’hui qu’il était en 1998. L’analyse technique confirme un tel scénario, notamment au niveau de la hausse des volumes similaires à celle de 1998-2002. Les investisseurs dans l’or doivent avoir une confiance absolue… et même en profiter pour accumuler davantage.

Source : article de Stewart Thomson, publié le 18 juin 2018 sur SilverDoctors.com