Avec le départ de Steve Bannon de l’administration Trump, représentatif de la mouvance « nationaliste » et dont les idées avaient alimenté la campagne du magnat de l’immobilier, celui-ci s’éloigne encore un peu plus de son électorat alors que la frange « mondialiste » représentée par Cohn, le général McMaster et la propre famille de Trump semblent avoir remporté le bras de fer. Les États-Unis sont plus que jamais un pays divisé, avec tous les risques que cela comporte. Comment ce pays va-t-il pouvoir aborder les défis qui l’attendent alors qu’il se fracture de plus en plus ? C’est l’inquiétude que soulève Paul Craig Roberts dans son dernier article :

« Les progressistes et les gauchistes jubilent des conséquences de leurs dénonciations. Je ne peux pas dire que c’est la première fois que j’assiste à ce genre de chose. Ce sont les mêmes personnes qui se sont tourné les pouces pendant 16 ans tandis que Washington détruisait partiellement ou complètement 7 pays. Pas encore repu de cet esprit va-t-en-guerre et de crimes contre l’humanité, Washington a orchestré une situation conflictuelle avec la Russie. Les Américains ont élu un président qui avait déclaré vouloir désamorcer ce conflit dangereux, alors la gauche s’est retournée contre lui. En revanche, une personne a été tuée après les manifestations de Charlottesville, ce qui a provoqué un outrage sans fin absurde à l’encontre du président Trump.

3 prestituées du New York Times ont accusé hier Trump d’être responsable de la crise, affirmant qu’il est « de plus en plus isolé dans une crise raciale qu’il a fomentée ». Apparemment, Trump est responsable d’avoir dénoncé la violence des 2 côtés.

N’est-ce pourtant pas ce qui s’est passé ? La violence ne fut-elle pas présente des 2 côtés ? C’est en tout cas l’impression que j’ai eue de la couverture de la presse. Je ne suis pas surpris que Trump ait partagé cette même impression. De nombreux lecteurs m’ont fait part de leur partage de cette analyse de la violence mutuelle.

On reproche donc simplement à Trump de dire la vérité. (…)

L’hypocrisie de la presse n’a pas de limites. Pendant 16 ans, les bras armés de l’administration américaine, le New York Times et les autres prestituées ont fermé les yeux sur la mort de millions de personnes provoquée par le gouvernement. Par contre, ils se déchaînent sur la mort d’une personne. En admettant même que Trump soit responsable du décès de cette femme, que peut-on dire du sang qui se trouve sur les mains de Bill Clinton, de George Bush ou de Obama ? Il est clair que cet excès de compassion est orchestré afin de délégitimer le président et les gens qui l’ont élu. Il est aussi clair que ce ne sont pas les Américains qui payent les conséquences du régime imposé à l’Ukraine. (…)

Tout comme la majorité des manifestants de la place Maidan ignoraient qu’ils étaient manipulés, il en va de même pour ceux qui s’attaquent à Trump sur base de fausses accusations. Pour la plupart de la gauche, la haine de Trump et des blancs nationalistes est un réflexe ancré dans les politiques identitaires dont ils se nourrissent.

Toute observation objective montre que la haine exprimée envers Trump et les « déplorables » qui l’ont élu est bien plus forte que la haine exprimée par les blancs nationalistes.

La gauche affirme que les déplorables tels que les nationalistes blancs n’ont pas le droit de manifester, qu’une telle autorisation ne devrait être accordée à de telles personnes. Ils oublient que manifester est un droit.

La Cour suprême a tranché la question il y a 40 ans, lorsqu’elle annulait en 1977 le jugement d’un tribunal de l’Illinois qui avait empêché une manifestation extrémiste à Skokie, un quartier juif de Chicago. La Cour suprême avait dit dans son jugement qu’on ne peut empêcher une manifestation sous prétexte que certaines personnes pourraient être offensées ou que de la violence pourrait se manifester. Dans le cas contraire, cela signifie que tout groupe peut faire taire tout autre groupe aux idées opposées.

Cela fait des décennies que la gauche a considérablement investi afin de diviser le peuple. Les études noires, les études pour les femmes et les études pour les Indiens d’Amérique peuvent facilement se muer en propagande qui débouche sur la haine. Comme un homme de paix l’a dit, une maison divisée ne peut tenir debout.

Les événements de Charlottesville nous ont donné une débauche de dénonciations qui montrent que les États-Unis sont divisés. Une nation si divisée souhaite-t-elle vraiment être en conflit avec la Russie, la Chine et l’Iran ? (…)

Les États-Unis, outre l’incapacité du citoyen lambda de se faire son propre jugement, ont un autre gros problème qui frappe cette fois-ci ses intellectuels, ou plutôt devrais-je dire ses demi-intellectuels : ils sont composés essentiellement de froussards qui ont bien trop peur de dire la vérité. Bien sûr, vu la chasse aux sorcières que les politiques identitaires ont engendrée, ils ont raison d’avoir peur, mais leur couardise signifie que le fardeau de la recherche et la défense de la vérité pèsent sur les épaules de quelques-uns. »