« L’Union européenne, suite au Brexit, va devoir compenser un manque à gagner de 14 milliards d’euros l’année prochaine sur fond de querelle avec la Hongrie et la Pologne.

Aujourd’hui, la Commission européenne va proposer un budget de 1,2 trillion sur 6 ans. Il devra prendre en compte la disparition de la contribution du Royaume-Uni.

Budget européen par paysSelon la BBC, cela équivaut à l’achat d’une tasse de café chaque jour par les 440 millions de citoyens de l’Union européenne. Mais il s’agit d’un breuvage au goût amer.

Cette procédure met directement l’Union européenne en conflit avec la Pologne et la Hongrie, qui refusent de revoir leur contribution au projet européen. Cela inclut l’accueil de réfugiés ou encore le lien entre le financement et le respect de certaines lois.

Bruxelles espère ratifier son budget avant mai 2019, soit avant la tenue des prochaines élections du Parlement européen. Cela sera néanmoins difficile vu le contexte actuel. L’accord sur le budget doit être unanime, ce qui semble actuellement plus que difficile.

Tandis que la France et l’Allemagne sont prêtes à augmenter leur contribution au budget européen afin de compenser le Brexit, d’autres États membres, aussi bien à l’Ouest qu’à l’Est, se préparent à résister.

L’Autriche et les Pays-Bas ont clairement indiqué qu’ils résisteront à l’augmentation des contributions, tandis que l’Espagne et l’Italie se plaignent de l’allocation de 35 % du budget actuel aux pays européens les plus pauvres. Ces 2 pays souhaitent bénéficier d’une partie de ces largesses afin de combattre le chômage de masse qui frappe les rangs des jeunes.

Pour compenser le départ de l’un des plus grands contributeurs, le Royaume-Uni, l’Union européenne va probablement baisser son budget de 10 %. Malgré cela, la Commission demande une augmentation de 1,1 à 1,2 % des contributions des États membres. En 2017, le Royaume-Uni a fourni 11,82 % du budget européen. L’Allemagne fut le plus gros contributeur, fournissant plus de 20 %. (….)

La Hongrie et la Pologne refusent de ratifier le budget en l’état. (…) Selon ces 2 pays, le budget tente d’acheter l’obéissance politique des États membres. (…) »

Article de Tom Kool, publié le 2 mai 2018 sur SafeHaven.com