Selon le fondateur de Bridgewater, les investisseurs devraient jouer la carte de la prudence. Il a déclaré :

« Je pense qu’elle sera plus sévère en termes politiques et sociaux. Je pense qu’elle sera plus difficile à gérer… Elle sera différente de celle que nous avons connue, qui fut un big-bang de la crise de la dette. Cette crise se manifestera plus lentement, de façon constrictive, si bien que cette crise de la dette aura des conséquences sociales et internationales plus graves. »

Voici ce qu’a déclaré le milliardaire Ray Dalio, le fondateur du plus gros hedge fund du monde, Bridgewater Associates, alors qu’on lui demandait de décrire la prochaine crise, qu’il estime inévitable.

À l’occasion d’une interview accordée ce mardi à CNBC, Dalio a déclaré que, selon lui, le cycle économique en cours est dans le dernier quart d’heure d’une partie de football. En termes concrets, cela signifie qu’il devrait encore durer pendant 2 ans environ.

Il faut cependant déjà penser à la forme que prendra la prochaine récession économique. Pour expliquer sa pensée, Dalio a publié ce lundi un e-book gratuit, intitulé A template for understanding big debt crises https://www.principles.com/big-debt-crises/.

Dalio a comparé notre environnement actuel avec celui de 1935-1940, tandis que la crise de 2008-2009 fait écho au début de la Grande dépression en 1929-1932. Tout comme au début de la Grande dépression, la crise financière de 2008 n’a pas laissé d’autre choix aux décideurs : ils ont dû créer de la monnaie et acheter des actifs financiers, dopant ainsi leurs prix pour exacerber le fossé entre les riches et les pauvres.

Cela a développé le sentiment populiste de par le globe, ce qui devrait avoir des conséquences sur les réponses politiques qui seront apportées aux crises futures alors que les options des assouplissements quantitatifs et des taux planchers ont déjà été surexploitées. D’où l’importance de créer une politique monétaire 3.0 ayant pour but d’encourager les particuliers à acheter des actifs.

En attendant, les investisseurs devraient jouer la carte de la prudence, selon lui.

« Je préfère être plus défensif que plus agressif », a déclaré Dalio, avertissant que le risque va augmenter dans les 2 années à venir car la plupart du cash en réserve a déjà été déployé et que les effets positifs des baisses d’impôts signées fin de l’année dernière aux États-Unis sont déjà prises en compte dans les valorisations.

En janvier, Dalio avait averti les investisseurs en leur disant que « si vous êtes en cash, vous allez vous sentir assez stupides ». Les marchés ont pourtant corrigé en janvier et en février. Le S&P500 a tout de même établi un nouveau record le mois dernier, tandis que le Dow Jones n’est plus loin de son record historique atteint fin du mois de janvier dernier.

Après le début de l’année 2018, Dalio a déclaré que la correction montrait que nous étions un peu plus avancés dans le cycle économique qu’il le pensait.

Source : marketwatch.com