Actuellement, tout gravite autour des taux. Pour l’or, ce sont les taux réels (taux nominaux – inflation) qui sont importants en ce moment. Malheureusement, l’inflation américaine est mesurée par ce que j’appelle l’indice orwellien. Le panier du CPI semble inclure presque toutes les choses qui n’ont pas de conséquences sur le budget du citoyen, tandis que ce qui est important n’est pas présent ou sous-représenté.

Si George Orwell n’est pas le créateur du CPI, il pourrait s’agir de l’un des personnages de ses romans concernant la propagande et les gouvernements socialistes débridés.

Le risque inflationniste sur la Bourse

Une inflation substantielle détruit les marchés actions. Les gestionnaires institutionnels ont déjà placé l’inflation en haut de leur liste des risques après un bond minime du CPI. La situation du Dow Jones, qui comprend principalement des valeurs de l’économie réelle, semble bonne, mais elle est plus compliquée pour le NASDAQ.

Si la zone de support des 300 $ du QQQ devait faillir, les chouchous du secteur technologique comme Tesla pourraient imploser.

L’administration Biden emprunte de l’argent pour le donner à des citoyens qui veulent prendre l’air. Pour le moment, les consommateurs épargnent cet argent. Une grande partie de celui-ci vient seulement d’atterrir sur leur compte en banque. Cette situation a le potentiel pour déboucher sur un épisode incroyablement inflationniste. J’appelle cela la growflation. Il y a de la croissance économique, mais elle est uniquement engendrée par de nouvelles dettes publiques outrageuses.

Les gestionnaires boudent les technologiques pour se repositionner sur le Dow Jones. Mais si le CPI orwellien devait augmenter suffisamment afin de faire chuter les taux réels, c’est toute la Bourse qui pourrait s’effondrer.

Quelle stratégie or ?

Voici ce qui est, selon moi, le graphique financier le plus important du monde. Il s’agit bien sûr du graphique quotidien de l’or, qui met en exergue les zones clés de support et de résistance. Pour les non-professionnels, il est important de rester calme lorsque cela tangue. Achetez près des zones de support, vendez près des zones de résistance. C’est aussi simple que cela.

À moyen terme, l’or va soit grimper pour atteindre la zone de résistance de 1.966 $, un niveau auquel il faudra penser à prendre des profits, soit il va baisser jusqu’à 1.566 $, un niveau auquel on pourra acheter modestement dans le calme. Le reste n’a pas beaucoup d’importance.

À court terme, soit l’or va baisser à nouveau jusqu’au seuil de support de 1.671 $, soit rebondir jusqu’à 1.767 $. Pour les traders à court terme, le reste n’a pas beaucoup d’importance non plus.

Si les taux réels américains étaient calculés sur base de l’inflation véritable, les gestionnaires institutionnels achèteraient de l’or au lieu de tenter de prendre la vague Bitcoin, qu’ils ont ignorée lorsqu’il était à 100 $.

Ces gestionnaires pensent être subitement devenus des experts du Bitcoin. Ils annoncent désormais des objectifs haussiers ambitieux, comme ils l’ont fait avec l’or durant l’été, lorsqu’il était en proie à un seuil de résistance important à 2.000 $.

Ces gestionnaires racontent des histoires idiotes concernant la supériorité de Bitcoin sur l’or, tout en affirmant que BTC n’est pas meilleur que l’argent papier. (…)

Et les minières ?

Un dernier mot sur les actions minières or. Même à 1.500 $ l’once, ces entreprises sont des vaches à lait. Les sociétés minières les plus performantes ont des frais de production tout inclus de 1.000 $ l’once, ou moins. Pourtant, leur prix semble indiquer qu’elles perdent énormément d’argent en raison du prix de l’or actuel, comme si leurs coûts étaient à 2.000 $ l’once.

Certains se demandent si les ventes nues à découvert n’expliqueraient pas cette performance décevante. C’est peut-être le cas, mais peu importe. En se concentrant sur ces lignes de support et de résistance, on peut prendre ses décisions sans se prendre la tête. Comme je le répète souvent, la simplicité est le secret de la réussite des investisseurs dans les métaux précieux.