Plafond-de-la-dette-Dr-RobertsAlors que la presse mainstream parle d’un éventuel défaut des États-Unis, voici les états d’âme du Dr Paul Craig Roberts, ancien du trésor sous Ronald Reagan, à propos du plafond de la dette (KWN) :

Eric King : « Dr Roberts, les États-Unis pourrait-il faire défaut ? »

Dr Roberts : « non. Si cela arrivait, cela signifierait la fin des États-Unis en tant que superpuissance. Personne ne souhaite perdre ce statut du côté de Washington, donc je m’attends à un accord de dernière minute. Cela dit, si les 2 parties décident de camper sur leurs positions en espérant faire plier l’autre jusqu’à la toute dernière minute, il y a 2 scénarios possibles.

Le premier, c’est que la Fed prête, à son initiative, l’argent dont le Trésor a besoin. N’oubliez pas que la Fed a prêté 16 trillions de dollars aux banques américaines et européennes pour leur éviter de faire défaut ou faillite.

Rappelez-vous, les banques étaient « too big to fail » (trop grosse que pour pouvoir se permettre leur disparition). Le sauvetage ne s’est pas fait uniquement via le TARP (troubled assets relief program, programme d’aide aux actifs douteux, formule poétique pour rachat d’actifs pourris). En fait, ce sont surtout les prêts de la Fed, de plus de 16 trillions, qui ont permis aux navires de ne pas faire naufrage. Si les banques sont« too big to fail », il est clair que le gouvernement américain l’est aussi. Comme je l’ai dit, la Fed pourrait simplement prêter directement au Trésor.

La seconde possibilité, ce serait qu’Obama, parce que la loi est déjà passée, décide de décréter l’état d’urgence et de s’octroyer tous les pouvoirs du gouvernement. Cela signifie que le Congrès et les tribunaux deviendraient simplement des éléments de décor. Dans un tel contexte, les pouvoirs du président deviennent illimités s’il déclare l’état de « catastrophe nationale ».

Cela signifie que le président pourrait de sa propre initiative augmente le plafond de la dette. Ces 2 scénarios sont possibles si aucun accord n’est entériné par le congrès.

Eric King : « cette concentration du pouvoir américain que vous décrivez est extrêmement dangereuse »

Dr Roberts : « bien sûr. Cela signifierait que le président serait une sorte de César. Cela signifierait aussi que le Congrès deviendrait une sorte de Sénat romain lorsqu’il a perdu tous ses pouvoirs pour devenir une simple collection de figures mondaines. En général, lorsque les régimes démocratiques échouent, on termine avec à leur tête une sorte de César. Une fermeture des services publics est évidemment le parfait exemple d’un échec démocratique. Cela fournit tous les prétextes nécessaires pour que le président puisse recourir à l’Executive Order et gouverner indépendamment du Congrès et des tribunaux.

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici