Fermeture-USA-ShutdownDémocrates et Républicains n’ont pas su se mettre d’accord sur un budget, notamment à cause d’Obamacare. Voici les états d’âme de James Turk, qui a anticipé le « shutdown » à quelques heures de son annonce, sur KWN.

James Turk : “ bien qu’ils restent encore quelques heures pour que le congrès évite une fermeture des services publics, il semblerait que l’on se dirige vers ce cas de figure. Les 2 camps se sont disposés pour une bataille rangée, les attaques fusent, chacun essayant de remettre la faute sur l’autre.

Il y a 2 choses importantes à considérer : tout d’abord, le Congrès et le président doivent s’accorder sur un budget pour l’année fiscale qui commence ce 1er octobre. Mais ils pourraient également gouverner sur base de résolutions, comme ils l’ont fait durant ces 5 dernières années, sans budget approuvé.

Cependant, si cette option est à nouveau choisie, cela mettra en difficulté le dollar, car il y a un autre dossier lié bien plus important, le second volet de la problématique : le plafond de la dette doit être relevé afin de permettre au gouvernement de faire face a ces dépenses.

Le gouvernement ne dispose que de quelques semaines de fonds avant de manquer d’argent, vu que le gouvernement dépense plus qu’il ne gagne. D’ici la mi-octobre, les caisses seront vides.

Même s’il parvient à voter des résolutions en lieu et place d’un budget pour financer le gouvernement, celui-ci doit tout de même augmenter le plafond de la dette, ou réduire significativement ces dépenses, un second scénario auquel je ne crois pas du tout.

Tout ceci n’est pas un secret. Par contre, ce que les gens ignorent souvent, c’est que les politiciens et le trésor ont déjà eu recours à des ficelles pour passer outre le plafond de la dette. Ils l’ont déjà atteint à la mi-mai, mais ont réussi à vivoter en allant chercher de l’argent à gauche et à droite.

Le gouvernement dépense environ 60 milliards de plus qu’il n’en reçoit tous les mois. Cela signifie que depuis la mi-mai, le gouvernement a dépensé 200 milliards de plus que le plafond de la dette, ce qui est selon moi intéressant : depuis cette date, les taux d’intérêt ont augmenté.

Alors que le gouvernement n’a pas émis de dette, que la Fed a acheté pour 45 milliards d’obligations par mois, les taux ont grimpé. Lorsque de nouvelles émissions obligataires auront lieu, on devrait assister à une nouvelle envolée des taux.

Je fais l’analogie entre la situation des États-Unis d’aujourd’hui à celle de la république de Weimar dans les années 20, quand le gouvernement allemand dépensé tout ce qu’il voulait. Lorsque les gens compris ce qu’il s’est passé, tout s’est emballé.

Malgré qu’il y ait un plafond, le gouvernement américain a trouvé le moyen de continuer à fonctionner, donc de dépenser environ 200 milliards. La Fed continue d’acheter des obligations, comme la Reichsbank l’avait fait dans les années 20. On sait ce qu’il s’est ensuite passé : une terrible hyperinflation.

Les États-Unis font face à un tel risque s’ils continuent à dépenser de cette façon, avec des déficits permanents. Je pense qu’à court terme, la situation sera positive pour les obligations (et encore une fois, les faits donnent raison à Turk : les taux sont aujourd’hui en baisse). Mais lorsque le plafond de la dette sera relevé, les taux vont augmenter avec les nouvelles émissions qui vont s’ajouter à celles déjà programmées.

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