Mardi, Gundlach s’est exprimé durant un événement organisé à l’attention de ses clients. Il a réitéré son pessimisme de fin de cycle, avertissant que les obligations restent « peu attractives » même si le rendement du titre de référence sur 10 ans venait de passer les 3 % en matinée.

Le roi des obligations a déclaré qu’il n’est pas pressé d’acheter… des obligations car il s’attend, en vertu des chiffres récents de l’inflation de base et de l’indicateur de la FED de New York, à une hausse des prix qui diminuera leur valeur. Le gestionnaire a déclaré que certains indicateurs suggèrent une inflation de 3 %. Tout en précisant qu’il n’est pas sûr que nous atteignions ce niveau, il a indiqué qu’anticiper « des niveaux plus élevés qu’aujourd’hui est raisonnable ».

Cité par Reuters, Gundlach a déclaré que le resserrement quantitatif de la FED (…) est un facteur qui contribue à l’augmentation des rendements des Treasuries.

De plus, (…) Gundlach a averti que l’augmentation des taux va se poursuivre alors que les étrangers seront réticents à acquérir des obligations américaines en raison des coûts de hedging qui ont fait de l’obligation américaine sur 30 ans la moins attractive des obligations américaines.

30 ans Treasury

Malgré tout cela, le PDG de DoubleLine affirme qu’il n’est pas du tout convaincu que les obligations américaines sur 10 ans dépasseront allègrement les 3 %.

Plus curieusement encore, malgré les voix qui s’élèvent en cœur de Wall Street, Gundlach a dit qu’il ne pense pas que l’on assistera à une inversion de la courbe des rendements avant la prochaine récession. Cela est cohérent avec sa thèse proposée en janvier, à savoir que durant la prochaine récession, nous n’assisterons pas un mouvement de recherche de la sécurité hors des marchés actions vers le marché obligataire. Autrement dit, il n’y aura pas de marché haussier pour les obligations.

Si cela devait avoir lieu, il a raison : il n’y aura pas d’inversion, juste un krach épique de tous les actifs. Ce qui nous amène à ses 2 derniers points.

Tout d’abord, Gundlach pense que Jerome Powell ne va pas voler au secours des marchés. (…) Deuxièmement, Gundlach a déclaré que le prochain grand mouvement sera probablement sur le marché de l’or, qui s’est affranchi de sa tendance baissière et qui se prépare à partir à la hausse. « C’est presque en train de devenir excitant…. Quelque chose d’énorme est en train de se produire, » a-t-il dit de façon énigmatique.

Il a ensuite dévoilé son objectif, affirmant que sur base d’une simple analyse technique l’énorme formation d’une base au sein d’une configuration tête et épaules suggère une augmentation de 1.000 $ du cours de l’or. Tout en précisant que « l’or continue d’afficher une tendance haussière située au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours, ce qui est extrêmement positif ».

Source : ZeroHedge