Article de Gerald Celente, publié le 5 novembre 2015 (source) :

« Dans un passé assez récent, les génies des banques centrales commencèrent à conter l’histoire que l’économie a besoin d’inflation. Mais pas n’importe laquelle. Dans leur univers merveilleux, la dose parfaite de 2 %, pas trop ni trop peu, est nécessaire pour obtenir une économie saine.

Même s’il n’existe aucun modèle économique ou des données quantifiables pour prouver cette assertion, les médias financiers ne cessent de la répéter, vendant l’idée qu’un taux d’inflation de 2 % créera de l’emploi et stimulera la croissance.

« Des craintes concernant la faiblesse de l’inflation refroidissent la Fed », s’exclamait le Wall Street Journal du 9 octobre suite à la publication des minutes de la Fed annonçant qu’elle avait décidé de ne pas toucher à ses taux.

Qui a décidé cela ? En quoi l’inflation, soit le fait de payer plus pour des biens ou des services, représente pour les travailleurs le tonique financier idéal à avaler ?

Aux États-Unis, par exemple, avec des salaires qui oscillent entre le déclin et la stagnation, de l’inflation signifie payer plus pour avoir moins. Avec un revenu médian des ménages inférieur aux niveaux de 1999, comment l’inflation pourrait-elle encourager la consommation ? En quoi l’inflation pourrait-elle être bénéfique lorsque, d’après les dernières statistiques de la sécurité sociale, 63 % des Américains gagnent moins de 40.000 $ par an ?

Malgré ces mauvais chiffres, et tandis que le chômage est bien plus élevé, les revenus réels et les salaires ont chuté de façon encore plus dramatique dans de nombreux autres pays à travers le monde, les charlatans des banques centrales persistent à chanter leur chanson sur l’inflation.

Un article du Financial Times du 31 octobre s’intitulait : « la BCE manque son objectif d’inflation en raison de la faible augmentation des prix dans la zone euro ». Dans le contenu, on pouvait lire que les prix avaient augmenté dans la zone euro tout en étant bien loin de l’objectif d’inflation de 2 % de la BCE, requis pour soutenir la croissance dans la région.

Cet article se lamentait sur le fait que « la zone euro fait face à une faible hausse des prix ». Il citait également Peter Praet, économiste en chef de la BCE, qui affirmait qu’il est du devoir des banquiers centraux « d’utiliser tous les instruments disponibles pour atteindre l’objectif d’inflation ».

L’objectif ?

Oui, il y a un objectif d’inflation de 2 % dans la zone euro, qui fut fixé par le traité de Maastricht, signé par les 12 nations membres de l’époque, en 1992. Mais l’objectif n’était pas d’atteindre les 2 % d’inflation, il était de ne pas les dépasser. (…) Il faut dire que quelques mois avant la signature du traité, l’inflation s’était élevée à 5 %, un record pour la zone euro.

Prévisions de Trend : au-delà de la baisse des salaires, qui est le résultat d’une contraction économique globale, les cours des matières premières ont lourdement chuté. L’inflation que nous connaissons est donc simplement un problème d’offre et de demande qui présage le commencement d’un cycle déflationniste à long terme. »

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici