Cette semaine, la FED a décidé de ne pas toucher à son taux directeur. Dans son communiqué, elle a utilisé des mots plus forts en ce qui concerne sa volonté de générer davantage d’inflation.
Conformément à l’attente des marchés, le comité de la FED a déclaré mercredi que le taux directeur reste calé à 1,5-1,75 %. C’est la seconde réunion d’affilée que la Banque centrale américaine opte pour le statu quo, après 3 baisses consécutives.
Elle n’a que très peu modifié son communiqué d’après réunion, si ce n’est des changements que l’on peut interpréter comme davantage de résolution face à une inflation qui reste modeste.
Durant ces derniers mois, les officiels de la FED ont exprimé des craintes quant à leur incapacité de générer 2 % d’inflation. Tandis que les consommateurs se réjouissent des bas prix, la FED craint que ce défaut d’anticipation d’une inflation plus élevée l’empêche de décoller, ce qui maintiendra les taux à des niveaux en dessous de la normale. Un tel contexte compliquera les baisses de taux nécessaires pour combattre la prochaine récession.
La FED espère pouvoir doper l’inflation par son discours qui promet de maintenir les taux à de bas niveaux jusqu’au retour de l’inflation. En utilisant le terme « symétrique », elle indique même qu’elle est prête à laisser l’inflation dépasser l’objectif avant d’intervenir. Powell a précisé en conférence de presse :
« Nous voulions insister sur le fait que l’objectif de 2 % n’est pas un plafond, nous voulons une inflation symétriquement autour des 2 % et nous ne sommes pas satisfaits avec une inflation à moins de 2 %. »
Si le taux directeur n’a pas bougé, la FED a bien modifié le taux d’intérêt qu’elle paye sur les réserves des banques. Elle a relevé ce taux de 5 points de base. Les banques perçoivent donc désormais 1,6 % sur l’argent qu’elles parquent à la FED.
Source : CNBC