En cette période de fêtes, l’actualité sur les marchés est plutôt calme. Autre raison pour expliquer pourquoi Tonton Bernanke, pour sa sortie, a démarré son tapering? Les fêtes de fin d’année ont beau battre leur plein, cela n’a pas empêché les Treasuries à 10 ans d’atteindre la barre fatidique des 3 %. Cela correspond à une augmentation de 20 % depuis octobre, lorsque cette obligation américaine de référence avait atteint les 2,5 %.

Tresuries-10-ans-3-pourcent

Pour rappel, le QE de la Fed a pour objectif premier de contrôler les taux. Car si elle peut fixer comme bon lui semble ses taux directeurs, c’est le marché qui détermine les taux obligataires, le rendement devant être proportionnel au risque. Pour faire baisser les taux, il faut soit baisser le risque (par exemple, en réduisant les déficits et l’endettement, en ayant une croissance économique dynamique, etc., ce que les États-Unis sont incapables de faire), soit augmenter la demande de façon artificielle. Avec son quantitative easing, la Fed s’est lancée dans la seconde option. Évidemment, cela ne pourra pas durer éternellement.

C’est pourquoi la Fed vient de réduire ses achats. Un test de 10 milliards qui produit déjà des conséquences fâcheuses, alors qu’elle continue d’injecter 75 milliards par mois en MBS et Treasuries. Imaginez ce qu’il arrivera lorsqu’ils arrêteront totalement ces injections, ou, mieux encore, lorsque toutes ces obligations seront mises en vente sur le marché (même si ce n’est pas une obligation, la Fed pourrait aussi attendre que ces Treasuries arrivent à maturité).

Comme nous l’avions affirmé dans la foulée de l’annonce de Bernanke, c’est maintenant que les choses vont devenir intéressantes, et que le masque du retour de la croissance, qui se matérialise par une exubérance déconnectée de la réalité sur les marchés, va tomber. L’or et l’argent devraient alors retrouver une valorisation plus en phase avec les fondamentaux.

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