• Que cela aura été bref. Il n’aura fallu que quelques heures à Janet Yellen pour revenir sur ses propos de mardi concernant la nécessité de voir les taux grimper. L’or, qui était rapidement parti à la baisse après ces déclarations, est donc reparti à la hausse hier (clôture à 1.787 $).
  • Depuis ce matin, la tendance est également à la hausse : le métal jaune s’échange au moment d’écrire ces lignes à 1.794 $. Ce jeudi devrait être la 6e séance durant laquelle l’or est à un fifrelin des 1.800 $. Pourrait-on connaître une clôture hebdomadaire au-delà de ce niveau clé ? Il s’agit d’une possibilité qui serait de bon augure à court terme. L’argent se situe quant à lui à environ 1 % de son propre niveau de résistance clé des 27 $ après avoir sous-performé l’or ce mercredi en faisant du surplace.
  • Selon Stewart Thomson, l’or se trouve, d’un point de vue technique, dans une situation confortable pour le court terme. On pourrait assister bientôt au croisement des moyennes mobiles sur 5 et 15 jours. Si cela devait se concrétiser, l’or pourrait se diriger jusqu’à 1.850 $ l’once. Il s’agit de la prochaine zone de résistance majeure après les 1.800 $. Les 1.820 $ représentent une autre zone mineure de résistance. Thomson estime que le cycle inflationniste n’est pas suffisamment avancé pour créer une panique institutionnelle. Mais selon lui, cela arrivera, ce n’est qu’une question de temps

Sam Zell achète de l’or pour la première fois de sa carrière

Sam Zell n’est pas vraiment ce que l’on peut appeler un partisan de l’or. L’investisseur légendaire a pourtant dû se résoudre à en acheter malgré lui, pour la première fois de sa (longue) vie. C’est ce que le milliardaire de 79 ans a confessé à Bloomberg récemment. Ses inquiétudes par rapport au dollar et à l’inflation l’ont poussé à acheter du métal. « C’est vraiment bizarre d’acheter de l’or, parce que j’ai passé ma carrière à demander quel est l’intérêt d’en posséder, a-t-il déclaré ce mardi. L’or ne produit pas de rendement, il engendre des frais de garde. Mais quand vous voyez comment les monnaies sont dévaluées, quelle autre solution avons-nous ? »

Zell a déclaré qu’il n’y a pas que les États-Unis qui créent trop de monnaie. Il voit également de l’inflation partout. « Nous la voyons dans toutes nos entreprises. Les goulots d’étranglement évidents dans les chaînes logistiques poussent les prix à la hausse, cela me rappelle fortement les années 70 », a-t-il ajouté. Lorsqu’on lui a demandé si cette inflation serait transitoire, il a répondu : « N’est-ce pas ce que la FED nous avait déjà dit dans les années 70 ? »

Dans tout ce que vous faites, vous devez partir du principe que les coûts vont augmenter, a-t-il dit. Actuellement, Zell est exposée aux secteurs de la logistique, de la santé, de la fabrication industrielle, de l’énergie et de l’immobilier.

BlackRock : les investisseurs continuent de sous-estimer les risques d’inflation

Sur le front de l’inflation, BlackRock lance aussi un avertissement via son blog : les chiffres pourraient réserver des surprises dans les mois à venir, les investisseurs continuent de sous-estimer les risques. Selon le plus gros gestionnaire mondial, le CPI américain devrait atteindre une moyenne d’un peu moins de 3 % entre 2025 et 2030, ce qui indique clairement qu’une inflation supérieure à la moyenne de ces dernières décennies ne sera pas aussi temporaire que cela.

Le plus gros gestionnaire mondial cite les raisons habituelles pour anticiper une inflation anormalement élevée, à savoir, le pic de la demande de compensation que l’on devrait connaît dans les mois à venir, les pénuries qui se sont développées sur certains produits en raison des perturbations logistiques, ainsi que sur certains services. Sur le graphique ci-dessous, on peut voir la déconnexion entre l’augmentation des prix des petites entreprises américaines et les attentes d’inflation.